« Un détenu condamné peut-il rencontrer des membres de sa famille lors d’une permission de sortie ? ». Cette question est posée par un visiteur de www.questions-justice.be après la lecture de l’article « Permissions de sortie et congés pour un détenu condamné » .
Mots-clés associés à cet article : Peine , Prison , Tribunal de l’application des peines (TAP) , Administration pénitentiaire , Détenu , Libération conditionnelle , Permission de sortie , Contacts familiaux , Exécution des peines , Congé pénitentiaire
Première réponse générale : oui, le détenu condamné peut rencontrer des membres de sa famille lors d’une permission de sortie, à condition qu’il respecte les conditions fixées pour cette sortie. Il doit évidemment se rendre à l’endroit qui justifie sa sortie (se rendre chez un médecin, passer un test pour accéder à une formation,…). Il pourrait aussi devoir éviter un ou des endroits précis ou encore être accompagné d’une personne de confiance.
Différentes sorties, différents buts
Précisons cependant qu’un détenu condamné peut bénéficier de deux types de " sorties ".
Pour préparer sa sortie, un détenu aura généralement d’abord des " permissions de sortie ". Il lui faut rechercher un logement, un travail ou une formation. Peut-être doit-il aussi prévoir un suivi médical ou psychologique. Il doit donc, avant sa sortie, mener différentes démarches en dehors de la prison. Par exemple, il se rendra à un entretien d’embauche ou à une première consultation chez un thérapeute.
Ces permissions de sortie lui permettront de mettre au point son plan de reclassement. S’il respecte les conditions fixées - par exemple, ne pas se rendre à tel ou tel endroit, ne pas fréquenter telle ou telle personne -, il est tout à fait possible qu’un membre de sa famille l’accompagne pour mener à bien ces différentes démarches. Ceci dit, la sortie a un but précis : si le motif est une visite chez un psychologue, le détenu ne peut pas en profiter pour aller dire bonjour à sa famille.
Deuxième type de sortie : les " congés pénitentiaires ". Ils peuvent habituellement être obtenus après des permissions de sortie. Ils ont pour but de permettre au détenu de conserver et de favoriser les contacts avec sa famille et de préparer sa réinsertion. Un congé dure 36 heures donc le détenu loge, le plus souvent, dans sa famille ou chez des proches. Il a en principe droit à ces congés un an avant de pouvoir bénéficier d’une libération conditionnelle.
Il devra également respecter des conditions fixées.
Des intérêts personnels
Dans d’autres circonstances, un détenu pourra bénéficier d’une sortie occasionnelle pour défendre des intérêts personnels : visite à un parent mourant, participation à un évènement familial (funérailles ou baptême par exemple) ou encore examen médical à l’extérieur de la prison. Dans ces situations, s’il respecte les conditions fixées pour son congé, il pourra rencontrer des membres de sa famille ou il pourra être accompagné par eux pour mener ses démarches.
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