Mots-clés associés à cet article : Prison , Internement , Violence , Colize (Paul)
Une jeune femme a été assassinée et tout accuse Niko Stankovic. Pourtant, quel que soit son interlocuteur, il répète, sans aucune explication : « C’est pas moi ».
L’homme est croate, arrivé à Bruxelles après avoir vécu en France et en Allemagne. On ne sait rien de plus de lui mais, lors de la perquisition demandée par la juge d’instruction, la police découvre des centaines de croquis. Niko Stankovic est le graffeur auteur de fresques murales audacieuses, peintes quelque temps plus tôt sur les murs de la capitale : un pénis, une agression sexuelle, un égorgement, un homme pendu par les pieds.
Devant la juge d’instruction, il maintient : « C’est pas moi ! ». Il est incarcéré à Forest, où il passe huit mois : il reste silencieux, s’isole, se fait tabasser par d’autres détenus. La procédure suit son cours. La chambre du conseil estime que Niko Stankovic n’est pas en état d’être jugé, qu’il est probable qu’il était atteint d’un trouble mental grave au moment des faits. Elle suggère une « mise en observation résidentielle de plusieurs semaines, encadrée par une équipe pluridisciplinaire » alors qu’en Belgique les internés sont souvent maintenus dans les annexes psychiatriques de prison. L’État belge a d’ailleurs été condamné à plusieurs reprises à ce sujet.
De justesse, une place est pourtant trouvée pour une observation dans un établissement de défense sociale. Et la question qui déterminera l’avenir est posée : Niko Stankovic était-il conscient au moment de son acte ? Si oui, ce sera le retour en prison. Sinon, ce sera l’internement, sans date de sortie prévue…
Les chapitres alternent et le lecture découvre en parallèle l’aujourd’hui de cet homme mystérieux et son histoire dans un pays détruit par la guerre.
Si, aux yeux de la directrice, la culpabilité de Stankovic est évidente, son avocat s’interroge… Ensemble, en respectant leurs rôles respectifs, ils cherchent à comprendre.
Et le rapport décisif pour l’avenir de Nico doit rentrer…
Précision : « Toute la violence des hommes » est une fiction mais ce polar tient bien compte de la réalité judiciaire belge. Le texte a été relu par un ancien bâtonnier.
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