2017 : sur une page Facebook, deux responsables d’un mouvement appelé « Identitaires Ardenne » publient des commentaires à caractère raciste et xénophobe. Un exemple, cité par le Centre interfédéral belge contre les discriminations et pour l’égalité des chances UNIA : ce texte « Faites votre devoir de patriote. Combattez l’Islam. Rejoignez-nous ! » est diffusé sous une affiche illustrée d’une personne armée en tenue de camouflage. Ou encore : « L’Islam est un danger et une énorme plaie pour le monde, ils ne cherchent que la fin de notre civilisation ». Et ces commentaires ne sont pas les plus violents !
Mots-clés associés à cet article : Liberté d’expression , Discours de haine , Racisme , Islam , UNIA , Centre interfédéral pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme et les discriminations (UNIA) , Incitation à la haine et à la violence
Ce groupe est suivi par plus de 2 000 personnes. Il se présente comme un « défenseur des intérêts de notre patrimoine face aux revendications et à la conquête de notre territoire par une civilisation archaïque ».
UNIA porte plainte et l’affaire est portée devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau contre les administrateurs du groupe Facebook « Identitaires Ardenne ». Le Centre fédéral les accuse d’incitation à la haine et à la violence.
Liberté d’expression ou condamnation ?
Les deux hommes contestent l’incitation à la haine et invoquent une manifestation de leur liberté d’expression. Ils estiment que leur jugement est une preuve de l’absence de cette liberté d’expression en Belgique.
Selon le tribunal, « les deux prévenus affichent une hostilité très claire à l’égard de la communauté musulmane ; cela ressort très clairement tant de leurs propos à la police, à l’audience que du programme des mouvements qu’ils ont créés ». Ils ont clairement incité à la haine et à la violence.
Le 22 octobre 2020, le tribunal de Neufchâteau les reconnait donc coupables d’incitation à la haine et à la violence. Il les condamne à une peine de six mois de prison et à une amende de 800 euros. De plus, ils devront payer un euro symbolique à UNIA et 1 140 euros d’indemnité de procédure.
Alors que l’actualité est tragique…
UNIA conclut : « La publication et le partage de contenus haineux sur les réseaux sociaux sont non seulement contraires à la loi mais peuvent avoir des conséquences dramatiques sur le vivre-ensemble dans une société démocratique. Alors que la liberté d’expression est une des pierres angulaires de la démocratie, l’incitation à la haine ou à la violence en constitue la limite ». Et le Centre fédéral rappelle l’assassinat de l’enseignant français Samuel Paty ayant donné cours sur les caricatures de Mahomet, une actualité qui « montre tragiquement à quel point l’incitation à la haine et à la violence sur les réseaux sociaux peut avoir des conséquences graves ».
En d’autres occasions, la Cour européenne des droits de l’Homme a elle-même décidé que la liberté d’expression a des limites. Par exemple, elle n’autorise pas les discours haineux ou racistes.
L’incitation à la haine est condamnée
31 janvier 2021
paul
Ok très bien, cependant dommage qu’on agisse pas de la sorte pour les personnes des quartiers chauds de Bruxelles qui font de même avec nos institutions.... on est pas à Neufchâteau là
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L’incitation à la haine est condamnée
5 janvier 2021
Skoby
Je n’ai pas lu ce message. A la Justice de faire son travail.
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L’incitation à la haine est condamnée
5 janvier 2021
Amandine
Je viens de lire un article intéressant "Impasses des politiques identitaires", de Stéphane Beaud et Gérard Noiriel, dans le Monde Diplomatique de janvier 2021, p. 3,
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L’incitation à la haine est condamnée
5 janvier 2021
Edith Rozenberg
Bonnes nouvelles mais condamnations légères...
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